lundi 20 mai 2013

De l'art de respirer dans le Qi Gong, sans y penser

Dans le Qi Gong la respiration est libre. La respiration et le Qi sont associés. Commencer à y penser amène des blocages. Ce sont les mouvements qui appellent une respiration particulière ; elle se met en place toute seule. "Madame Liu ne disait jamais comment respirer, mais était extrêmement précise sur les mouvements", témoigne Laurence Cortadellas, enseignante de Qi Gong.

Cela se passe ainsi dans le Nei Yang Gong ("Qi Gong pour nourrir l'intérieur") transmis par le docteur Liu Gui Zhen (le père du Qi Gong thérapeutique moderne dans les années 1950), puis par sa fille, Madame Liu. La première série de six mouvements (dite "1ère méthode") se pratique avec une respiration douce ;  la seconde  (Qi Gong pour faire circuler l'énergie en favorisant la longévité") avec une respiration dure.


En guise d'échauffement,  il est intéressant de pratiquer une respiration douce, puis une respiration dure, enfin  les deux ensembles. Les exercices peuvent se faire  en assise sur un coussin,  ou sur une chaise ou allongée - le diaphragme libre - le risque étant juste  de s'endormir.  Et aussi à tous les moments de la journée : en faisant la vaisselle, en conduisant, dans les transports, dans son bain, sous la douche, avant de s'endormir...

La respiration "douce" disperse et apaise. Elle consiste, poumons vides, à suspendre le souffle à la fin de l'expiration sans bloquer, ni forcer ; commencer d'abord quelques secondes et allonger le temps. C'est un laps de temps sur le mode pause. Ce moment d'apnée peut parfois amener des angoisses, activer des mémoires traumatiques (lors de la naissance, noyades... asthme), il faut surtout l'apprivoiser en douceur. L'inspir jaillit du ventre. 

La respiration "dure"  concentre, vivifie, tonifie, réchauffe. La pause s'effectue poumons pleins à la fin de l'inspiration. Gare à ne pas faire monter les épaules et la cage thoracique, à ne pas forcer la gorge.

Pour rééquilibrer et harmoniser le corps à la fin, il est bon de pratiquer ensuite une rétention sur l'expir et sur l'inspir. Enfin, d'observer l'effet de cet exercice. Cette finale nettoie et recharge l'organisme quand on est fatigué.


Approfondir avec Montée des nuages, Descente des pluies, du docteur Jean Marc Eyssalet, édité chez Guy Trédaniel

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